Trois types de filtres sont couramment utilisés :

FILTRE À SABLE.

C’est le plus répandu. L’eau traverse de haut en bas un lit de sable qui répond à des caractéristiques bien précises et retient les impuretés, évacuées ultérieurement. Il est composé d’une cuve équipée d’un drain inférieur et d’un répartiteur supérieur. Un couvercle, généralement transparent, permet d’accéder à la charge filtrante et de contrôler la limpidité de l’eau ; le contrôle de la turbidité de l’eau peut également s’effectuer par un voyant placé sur la vanne.
Une vanne multifonctions (ou multivoies) placée en tête du filtre ou sur le côté, permet de commander différentes opérations :

  • La filtration,
  • Le lavage de la charge filtrante,
  • Le nettoyage des canalisations,
  • La vidange du bassin,
  • Le retour direct de l’eau vers le bassin, la fermeture du circuit.

La charge filtrante est constituée soit d’un sable d’une seule granulométrie, soit de deux sables de granulométrie différente, la plus grosse étant placée en fond de cuve, sur le drain inférieur pour faciliter le décolmatage et assurer une meilleure répartition de l’eau. Les vitesses de passage de l’eau plutôt rapides et couramment admises sont de l’ordre de 40 à 50 m/h. La finesse de filtration obtenue est de l’ordre de 25 microns.

FILTRE À CARTOUCHE(S)

Le support filtrant est constitué d’une ou plusieurs cartouches en matière synthétique ou en fibre végétale, pliées en étoile pour obtenir une grande surface de filtration dans un volume réduit. La vitesse de passage est faible, de l’ordre de 2 m/h. Lorsque le niveau de saturation est atteint, les cartouches doivent être nettoyées par brossage sous un jet d’eau ; elles peuvent être nettoyées plusieurs fois avant d’être changées. La finesse de filtration est de l’ordre de 15 à 20 microns.

FILTRE À DIATOMITE

Le matériau filtrant est constitué de carapaces fossiles d’algues microscopiques appelées diatomées d’une très grande porosité. La finesse des pores de la diatomite impose de la répartir en couches minces pour limiter la perte de charge qui croît très vite lorsque la vitesse de passage augmente ; la vitesse de filtration doit donc être faible et ne pas dépasser 5 m/h. Le filtre est constitué d’une cuve dans laquelle sont disposés différents types de supports (cadres, bougies, plaques... le but recherché étant d’obtenir le maximum de surface filtrante avec un minimum d’encombrement) chargés de diatomite. Lorsque le manomètre indique que la pression maximale est atteinte, on évacue les diatomées chargées d’impuretés pour les remplacer par de nouvelles (elles ne sont pas lavables comme le sable !). Le filtre à diatomite est d’un usage un peu plus délicat que le filtre à sable, mais les résultats obtenus sont remarquables ; la finesse de filtration est de l’ordre de 2 à 5 microns.